Le jeûne et ses bienfaits

La pratique du jeûne

Le jeûne est une pratique qui revient en force depuis un certain nombre d’années dans les pays occidentaux qui l’avaient pourtant laissé de côté, notamment du fait d’une lente tombée en désuétude de la pratique du jeûne chez les Chrétiens*.

Les médecines alternatives, l’écologie ou encore les nouvelles façons de vivre la spiritualité, tout cela converge vers des pratiques modernisées du jeûne.

Jeûner consiste à s’abstenir volontairement de consommer toute forme de nourriture solide, tout en veillant à ne pas dépasser une certaine quantité de calories par jour, par exemple si vous buvez des jus de fruits. Mais, jeûner, c’est aussi se débarrasser du superflu : se déconnecter des écrans, de nos activités accessoires, non indispensables, se rapprocher de l’essentiel, de la nature, retrouver un sentiment du sacré.

Le jeûne : Mon itinéraire personnel

Le jeûne était déjà présent dans mon existence d’enfant, car je vivais au contact de la nature (plus d’informations ici), et j’ai pu observer les animaux malades, souffrants, qui cessaient de manger plusieurs jours, avant de reprendre leur alimentation une fois qu’ils se sentaient mieux.

Plus tard, comme beaucoup de gens, les occupations (notamment professionnelles) m’ont amenée à subir une absence de pause déjeuner, de temps à autre. 

Je me suis donc retrouvée dans ces situations où, finalement, il ne semblait se passer rien de spécialement négatif, même après de nombreuses heures sans manger.

Le jeûne : une révélation

Lorsque j’ai commencé le Yoga, j’entendais les pratiquants échanger entre eux, en dehors des cours proprement dits, sur leurs expériences du jeûne. C’est à ce moment que j’ai réalisé de premières tentatives de jeûnes totaux (je ne buvais que de l’eau), de courtes durées : un jour ou deux.

C’est plus récemment, il y a une dizaine d’années environ, que j’ai découvert, à travers un groupe de jeûne, la méthode Buchinger. Elle a été fondée par un médecin allemand, le Dr Otto Buchinger** (1878-1966), qui est réalisée encore aujourd’hui, sous suivi médical, dans des cliniques qui portent son nom. Le jeûne n’est pas simplement à l’eau mais autorise les jus de fruits, les jus de légumes, et les bouillons de légumes.

A partir de là, j’ai été et je suis toujours une jeûneuse très régulière, avec au moins deux « vrais » jeûnes par an (de plus de 10 jours), et surtout deux jeûnes d’une journée chaque semaine. J’ai aussi effectué une cure Breuss***, complète, de 42 jours. Le jeûne est un vieux compagnon de route pour moi, au même titre que la méditation ou le yoga. Il m’a beaucoup incité à une alimentation saine, qui est aujourd’hui basée sur les fruits et légumes frais. Il y a de nombreuses sortes de jeûnes, et à coup sûr un qui vous conviendra. Pour cela, je peux vous guider et vous accompagner parmi toutes ces possibilités, allant des jeûnes les moins stricts (absence de nourriture solide) en passant par les cures de type Büchinger jusqu’aux jeûnes les plus extrêmes (secs, c’est-à-dire sans nourriture ni liquide).

Jeûne : mise en garde

Je me permets de rappeler ici à toutes et tous qu’un jeûne prolongé ne se réalise pas sans avoir vérifié la liste des contre-indications, ni sans avoir pris un avis médical éclairé au moindre doute, si possible par un médecin ayant une connaissance dans le domaine. A titre d’illustration, les contre-indications données par le Dr Wilhelmi de Toledo sont les suivantes :

  • Cachexie (amaigrissement extrême)
  • Anorexie
  • Hyperthyroïdie décompensée
  • Artériosclérose cérébrale avancée
  • Insuffisance hépatique ou rénale avancée
  • Grossesse et allaitement

Suivi médical indispensable dans les cas suivants :

  • Dépendances (alcool, troubles du comportement alimentaire, drogues)
  • Ulcère de l’estomac, du duodénum
  • Affections coronaires avancées
  • Décollement de la rétine
  • Psychose
  • Diabète sucré de type I
  • Maladies tumorales, sclérose en plaques
 
Le jeûne ne se substitue à aucun traitement médical, et il peut entraîner des pathologies ou des carences. Toute modification brutale de votre alimentation est à proscrire : les jeûnes se préparent en amont (parfois sur plusieurs jours) et la reprise de l’alimentation est également progressive. Cette phase de reprise est l’étape la plus complexe, à ne pas sous-estimer, et elle est une des principales raisons pour lesquelles il est conseillé de jeûner en groupe pour une première expérience de longue durée.

 

Références :

 

* Le grand livre du jeûne, J.C. Noyé, Editions Albin Michel, 2007

** L’art de jeûner, Manuel du jeûne thérapeutique Buchinger, Dr F. Wilhelmi de Toledo, Editions Jouvence, 2005

*** Pratique de la Cure Breuss, Jûrgen H.R. Thomas, Editions Véga, 2007